Chape de finition

Sommaire

Dalles clipsables

La chape de finition est la dernière étape de la construction du plancher avant de passer à la pose des revêtements de sol. Une chape de finition peut prendre diverses appellations selon la technicité de la dalle, des isolants et réseaux qu'elle recouvre et en fonction du type de revêtement à poser ou non.

Ravoirage, ragréage, chape de carreleur ou chape de compression... La chape de finition peut aussi être flottante, autolissante ou réclamer un lissage. Vous êtes un peu perdu ? Pas de panique, on va tout vous expliquer.

Chape de finition : qu'est-ce que c'est ?

Dalle et chape : comment les différencier ?

Même si leur conception et leur pose se ressemblent, dalle et chape sont deux parties distinctes de la construction :

  • La dalle est en principe une dalle en béton armé coulée à même le sol, destinée à stabiliser le plancher bas de la construction juste au-dessus des fondations. Épaisse et assez grossière, la dalle sert de base au déploiement d'isolants et des réseaux d'électricité, eau et chauffage. Il seront recouverts dans les pièces habitables de la construction.
  • La chape est un coulage bien plus léger qui viendra recouvrir les réseaux et isolants posés sur dalle ou sur hourdis. Alors qu'une dalle peut être assez grossière, la chape de finition est lisse et bien tendue afin que le plancher puisse être recouvert des revêtements finaux : carrelage, moquette, parquet, lino, etc.

Caractéristiques d'une chape de finition

La chape peut prendre diverses appellations selon la technique employée pour la couler. Cette technique, tout comme les constituants du béton de la chape varient selon le type de revêtement de sol ultérieur ou la présence de réseaux à noyer sous la chape :

  • La chape traditionnelle : c'est la plus simple que l'on coule généralement pour recevoir un carrelage d'où son appellation de « chape de carreleur ». On y adjoint en général un adjuvant pour la rendre autolissante au fur et à mesure du séchage.
  • La chape flottante : c'est une chape traditionnelle, mais posée sur un support flottant disposé sur la dalle comme un film anti-condensation (en polyéthylène souple). On y ajoute en général un isolant thermique et/ou acoustique.
  • La chape de compression : c'est une chape coulée sur des hourdis (structures horizontales constituant l'armature d'un plancher) et non sur une dalle. Une chape de compression peut constituer un plancher bas sur vide sanitaire ou un plancher d'étage.
  • La chape de ravoirage : il s'agit de la chape qui vient englober et recouvrir un réseau de plancher chauffant et/ou rafraîchissant (électrique ou à liquide). La chape de ravoirage doit posséder les qualités spécifiques à la circulation de la chaleur vers le revêtement de sol.

Bon à savoir : si une chape est généralement coulée d'un seul tenant, lorsque les surfaces sont complexes ou très étendues, il est indispensable d'y aménager des joints de dilatation car un plancher subit des variations de température dues au sol et aux baies en fonction de l'exposition au soleil.

Matériaux pour couler la chape de finition

La chape de finition devant avoir un aspect lisse et tendu, il est nécessaire d'utiliser des matériaux de qualité pour la couler :

  • Ciment : dosé à 350 kg/m³ environ, le ciment doit permettre de réaliser un mortier dense. Le test de la boule est une bonne indication pour la densité d'un mortier de chape. S'il est possible de confectionner à la main une boule avec ce mortier et que cette boule se tient, sa densité est correcte.
  • Granulat : Il faut utiliser un sable fin et propre qui ne risquera pas de créer des aspérités ;

Une chape doit avoir au minimum entre 4 et 5 cm d'épaisseur pour une chape fine, une chape de ravoirage ou une chape de compression et jusqu'à 7 cm d'épaisseur pour une chape traditionnelle.

Il existe trois techniques de coulage selon la superficie et la localisation de la chape à réaliser :

  • à la bétonnière : après avoir placé des réglets, on procède au remplissage d'un intervalle entre deux réglets que l'on égalise à la règle de maçon avant de le lisser à la taloche, à la truelle ou à la liane puis de passer à l'intervalle suivant. Une fois la chape coulée, on retire les réglets et on rebouche et lisse leur logement. Cette technique est possible pour les chapes extérieures où une alimentation par brouette est possible ;
  • à la pompe à chape : la pompe à chape est une machine électrique ou plus souvent thermique qui malaxe le béton et le propulse via un tuyau jusqu'à l'endroit où il doit être coulé. Une pompe à chape peut se louer auprès de professionnels de la location de matériel de BTP. Cette technique permet de couler une chape de dimensions moyennes à l'intérieur des locaux construits là où une brouette ne passera pas ;
  • à la pompe à béton : en faisant livrer le béton prêt à l'emploi par un camion toupie et en faisant couler la chape par un camion pompe à béton, dont le long bras articulé peut accéder aux étages.

Prix d'une chape de finition

En fonction des techniques utilisées et du matériel détenu (bétonnière, brouette…), le prix d'une chape de béton réalisée soi-même revient environ à 30 € le m² sans la location du matériel.

Un maçon équipé d'une pompe à chape peut couler une chape et la lisser à partir de 33 € le m² environ pour une surface moyenne (< 50 m²). Au delà, il vaut mieux envisager la livraison par toupie et pompe à béton car la réduction du temps de travail contrebalance le coût de mise à disposition d'un matériel lourd.

Pour en savoir davantage sur la dalle, le ferraillage et l'isolation sous chape :

Ces pros peuvent vous aider