L'humidité des briques

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immeuble-brique Morguefile

Les maçonneries sont soumises à de multiples agressions extérieures (vent, pluie, pollution). Les ouvrages en briques constituées de terre cuite sont eux aussi concernés par ces agressions et en particulier par l’humidité. L’humidité peut à terme, altérer la brique de manière irréversible. Des mesures préventives peuvent éviter ces désordres et en cas d’atteinte raisonnable, des traitements curatifs sont envisageables.

Reconnaître l’humidité des briques

Les remontées capillaires se caractérisent par la remontée dans les murs de l’eau contenue dans le sol. Les murs peuvent absorber l’humidité jusqu’à 1,50 m. Les remontées capillaires sont facilement identifiables : une ligne horizontale est visible sur le mur en briques, des taches blanchâtres appelées « efflorescences » apparaissent sur le mur, des moisissures ou champignons se développent sur les façades intérieures ou extérieures. Ce diagnostic visuel est complété par un diagnostic technique permettant de mesurer le taux d’humidité des briques par radiofréquence ou par conductivité. Dans la plupart des cas, un second test est réalisé pour confirmer le diagnostic : le test de Merckoquant qui mesure la teneur en sels minéraux contenue dans le mur en brique.

La condensation résulte d’une mauvaise aération des pièces ou d’une ventilation insuffisante. Elle favorise le développement des moisissures à l'origine d’odeurs désagréables.

Les infiltrations se caractérisent par des taches d’humidité de grande ampleur localisées variant avec les intempéries (pluies importantes ou pas).

Le gel et le dégel : les briques soumises au gel vont augmenter de volume et créer au dégel un retrait entraînant de l’humidité, voire des fissures.

Traitement contre l’humidité des briques

Il existe différentes possibilités pour traiter l’humidité des briques.

Le système de drainage : le drainage consiste à créer un chemin artificiel pour l’écoulement des eaux.

Les systèmes d’électro-osmose et d’électrophorèse consistent à inverser ou à stopper le champ électrique de manière à ce que l’eau et les sels migrent vers le sol et ne remontent pas. Chacun de ces procédés présente des inconvénients en raison de leur mise en œuvre et des perturbations éventuelles sur le fonctionnement des appareils électriques environnants.

Une rupture de capillarité réalisée au moyen d’un film de résine à la base du mur d’un lit de mortier hydrofugé. La rupture de capillarité est difficilement réalisable sur les constructions déjà existantes mais indispensable pour les constructions neuves.

L'injection de produits hydrophobes : ces injections vont permettre de repousser l’eau et des sels sans empêcher le mur en brique de respirer.

L’humidité de la brique ​: quelle brique utiliser ?

Les briques sont classées à partir de différents critères et notamment leur coefficient d’absorption et leur résistance au gel et dégel. Ces éléments sont essentiels afin de choisir le type de brique approprié en raison du terrain ou si la zone de construction est soumise à de fortes pluies ou de périodes de gel.

Note : la norme européenne NBN EN 771-1  précise les caractéristiques et propriétés des briques en fonction de leur destination et des conditions climatiques.

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