Inventé au 16e siècle par l’architecte Philibert Delorme, aujourd'hui utilisé fréquemment en charpente, le bois lamellé-collé (BLC) est constitué d’un assemblage de lamelles de bois massif et permet d’obtenir des dimensions ou des formes que la nature n’aurait pas forcément prévues.
Très dense et débarrassé de toute aspérité, ce matériau dispose d’une excellente résistance mécanique, d'une robustesse qui en fait un excellent matériau de construction. Ce type de bois est également utilisé aujourd’hui dans d’autres domaines du bâtiment, comme la menuiserie ou le revêtement de sol.
Détails dans notre article.
Composition et fabrication d'un bois lamellé-collé
Si la forme actuelle du bois lamellé collé remonte à plus d’un siècle, le matériau n’a cessé d’évoluer tant dans sa fabrication que dans la gamme des essences utilisées.
D'autre part, des tâches effectuées autrefois manuellement sont aujourd’hui réalisées par des machines de haute technologie pour optimiser les qualités du matériau produit.
Étapes de fabrication
Les étapes de fabrication du bois lamellé collé sont les suivantes :
- séchage du bois, puis découpage et assemblage des lamelles de 3 à 5 cm d’épaisseur bout-à-bout ;
- rabotage des lamelles pour obtenir des lignes parfaitement planes ;
- encollage des lamelles entres elles selon des lignes du bois parallèles ;
- serrage des pièces encollées avant séchage ;
- rabotage final et taille de la poutre prête à livrer.
Composition du BLC
Beaucoup d’essences de bois massif peuvent composer du lamellé collé, mais toutes doivent présenter une aptitude au collage et une résistance mécanique suffisante pour pouvoir être utilisé en structure.
Déterminée par la norme NF EN 14080, la performance mécanique d’un bois lamellé collé fait l’objet d’un classement. Composé des 2 lettres GL (pour glulam), suivies d’un nombre représentant la résistance à l’inflexion (généralement entre 20 et 40 MPa), puis d’une lettre qui précise si les lamelles sont homogènes (h) ou combinées (c).
Précision : homogène, un bois lamellé collé utilise une seule essence de bois, combiné (ou panaché), il assemble plusieurs essences aux caractéristiques mécaniques différentes.
Les essences :
- les plus fréquemment utilisées sont : le douglas, le pin sylvestre, le sapin ou l’épicéa ;
- on trouve aussi du bois lamellé collé à base de mélèze ou de pin maritime ;
- plus rarement, on se tourne vers des BLC en chêne ou en hêtre.
Bon à savoir : utilisée pour l’assemblage des lamelles bout-à-bout, mais aussi entre elles dans le sens du bois, la colle représente environ 3 % de la masse d’une poutre en BLC. Les colles utilisées répondent aux exigences de fiabilité des normes NF-EN 201 et 302 et NF-EN 15425.
Bois lamellé collé : quelles utilisations ?
La technique du lamellage permet d’améliorer notablement la résistance naturelle du bois à différents niveaux :
- d’abord sa résistance au temps qui passe, puisqu’un BLC garantit une durabilité minimale d’un siècle ;
- mais, parce qu’il est traité en son cœur et assemblé avec densité, il améliore sa résistance au feu, aux agents biologiques et même aux séismes.
Pour toutes ces raisons, le bois lamellé collé est volontiers utilisé en structure et charpente lors de la construction d’un bâtiment.
Parce qu’il permet de créer des pièces de bois aux dimensions hors-normes, le BLC peut également s’utiliser :
- pour des menuiseries intérieures, étagères ou plans de travail ;
- sous forme de parquet, notamment en bambou ;
- dans le domaine sportif (ski, archeries, raquettes) ou même celui de l’aviation.
À noter : le bois panneauté est un panneau composé de différentes pièces de bois collées ensembles. Il peut être utilisé pour composer des portes, des bardages, mais aussi des planchers ou des cloisons.
Bois lamellé collé : prix et fournisseurs
Les producteurs de bois lamellé-collé sont présents sur tout le territoire français, et pas uniquement dans les régions arboricoles, puisqu’on peut travailler avec des chutes de bois.
On en trouve dans n’importe quelle grande surface de bricolage, mais pour les grandes quantités, mieux vaut directement s’adresser à un négoce de bois.
Le prix dépend de la forme (dimensions et densité) mais aussi de l’essence utilisée :
- un plan de travail en chêne ou en hêtre peut couter de 50 à 200 €/m² selon la qualité et l’épaisseur du matériau ;
- pour le bois de charpente, une poutre en épicéa coûte entre 5 et 40 € le mètre linéaire selon son épaisseur, quand un modèle de 12 mètres vaudra jusqu’à 350 € pièce.
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