Linteau

Sommaire

Construction d'un linteau en béton

Présent dans toute construction, le linteau est l'élément qui forme la partie haute d'une ouverture dans une paroi. Plusieurs matériaux peuvent constituer un linteau : bois, acier, béton avec des techniques diverses depuis le pré-linteau préfabriqué jusqu'au parpaing de chaînage. Nous vous en apprenons plus sur l'utilité du linteau et les caractéristiques de ces différents matériaux.

Linteau : définition

A l'origine, le linteau était une simple poutre en bois posée à l'horizontale entre deux montants verticaux afin de réaliser un support stable. Le linteau en bois a été employé pour la création de foyers de cheminées et en partie haute des ouvertures de fenêtres et portes.

L'évolution des techniques de construction, en particulier l'agrandissement constant des ouvertures, a amené les constructeurs et les fabricants à chercher des matériaux plus résistants que le bois pour composer des linteaux.

Désormais, tout le monde peut aménager une ouverture dans une maçonnerie à l'aide d'un des différents linteaux disponibles sur le marché : tout fait, préfabriqué ou à confectionner soi-même.

Caractéristiques et pose des différents linteaux

Les caractéristiques des linteaux dépendent de la largeur de l'ouverture à créer qui définit la longueur maximale du linteau puis de l'épaisseur du mur dans lequel le linteau sera intégré.

La longueur maximale d'un linteau dépend des caractéristiques techniques du matériau puisque le linteau ne doit pas accuser de « flèche » (courbure) une fois la maçonnerie supportée.

On choisit donc le matériau du linteau parmi différentes possibilités, selon les contraintes techniques.

Linteaux monoblocs

Les linteaux monoblocs sont les linteaux constitués d'une seule pièce posée sur les supports verticaux d'une ouverture. Dans cette catégorie, on en trouve trois principaux :

  • Linteau en bois : c'est le linteau traditionnel qui permet de créer le faîtage monobloc d'une ouverture sans requérir d'autres travaux que sa pose. Le linteau en bois est le plus souvent un morceau de poutre qu'on laissera apparent dans une construction en pierre ;
  • Linteau en acier : il suffit de remplacer la poutre en bois par un IPN (poutre à profil normal) en acier pour obtenir un linteau solide disponible en plusieurs sections et longueurs. Ici encore, le linteau monobloc permet une pose rapide sans gros travaux. Sa longueur peut être importante jusqu'à 12 m de portée totale dans des sections suffisamment raisonnables pour pouvoir être intégrées dans une maçonnerie ;
  • Linteau en béton monobloc : en béton armé fabriqué en usine, la portée de ce linteau (1,4 m environ) est inférieure à celle que peut atteindre une IPN mais permet une pose facile pour la plupart des fenêtres et portes d'une construction classique. Ce matériau a l'avantage de pouvoir être facilement intégré dans la maçonnerie des murs.

Bon à savoir : le linteau monobloc, qu'il soit en bois, en acier ou en béton peut représenter un poids important qui pourra interdire sa mise en place sans moyen de levage adapté. Mais une fois en place, il autorise une reprise quasi-immédiate du chantier sans temps de séchage.

Linteaux plus élaborés

Cette catégorie regroupe les types de linteaux en plusieurs segments ou nécessitant des travaux supplémentaires après pose. On y trouve notamment :

  • Le linteau en béton armé : ce linteau est confectionné en alignant bout à bout des parpaings de chaînage (à gorge en U) que l'on remplira de béton armé de fers. A condition de savoir faire de la maçonnerie, il est facile à confectionner et ne réclame que peu de moyens (batardeau, étais, béton). En revanche, il demande un temps de séchage et de durcissement important (28 jours) avant de pouvoir accepter la charge. En reprise de construction, n'oubliez pas d'ôter les étais et le batardeau ;
  • Le pré-linteau : hybride entre le linteau préfabriqué monobloc en béton et le linteau en parpaings de chaînage, le pré-linteau remplace le batardeau qui supporte traditionnellement les parpaings. Il suffit de placer un pré-linteau en béton armé entre les deux montants pour ensuite monter dessus les parpaings qui resteront en place même en poursuivant la construction. Si le temps de séchage du béton armé reste important, le pré-linteau assure la rigidité au-dessus de la réservation ;
  • Le linteau de chaînage : en béton, le linteau de chaînage est un linteau monobloc en U qui peut être posé tel quel avant d'être rempli de béton et de fers. Il permet de s'affranchir des étais et du batardeau de support pour obtenir un faîtage d'ouverture complet sur lequel on peut construire rapidement. Son principal avantage par rapport au pré-linteau est de pouvoir réaliser des ouvertures de grande portée (plus de 2 m).

Achat et prix d'un linteau

Le prix d'un linteau ne doit pas être le critère principal du choix. En effet, celui-ci doit respecter les caractéristiques techniques de la construction : longueur de l'ouverture, épaisseur du mur et contraintes architecturales.

Outre le prix d'achat et éventuellement de pose d'un linteau, il faut également prendre en compte l'éventuelle interruption du chantier que le délai de durcissement du béton peut engendrer.

  • Un linteau monobloc en béton d'1,4 m de long se vend entre 15 € et 20 € pièce en fonction de sa section.
  • Selon sa longueur et son épaisseur, un pré-linteau en béton armé se négocie autour de 30 € alors qu'un linteau de chaînage de 2,6 m se vend aux alentours de 60 €.
  • IPN en acier et poutre en bois doivent s'acheter à la découpe et leur prix varie énormément selon la section et la longueur désirée selon qu'il s'agit d'une chute ou d'un tronçon à extraire d'une pièce standard.

Aller plus loin dans la réalisation de vos ouvertures :

Ces pros peuvent vous aider