Maison hors d'eau et hors d'air

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Brique maison construction antos777 / Getty Images

Les travaux hors d'eau et hors d'air, communément appelés clos et couvert, consistent en la réalisation du gros œuvre afin de garantir à une maison une étanchéité à l'air et une imperméabilité à l'eau.

Maison hors d'eau et hors d'air : définition

Hors d'eau signifie que votre maison est à l'abri des précipitations, des remontées d'eau, des reflux de gouttières, des stagnations en toiture, dès la couverture posée. Il s'agit de la pose définitive de la toiture avec tous ses composants (tuiles, charpente, membrane étanche).

Hors d'air : une fois toutes les parois édifiées, la toiture posée (hors d'eau) et les soubassements stabilisés, on procède à la pose des menuiseries  (portes, baies vitrées, ouvrants de fenêtres, allèges légères). L'étanchéité à l'air est réalisée et on peut alors entamer le second œuvre de la maison.

Les travaux de mise en conformité de l'étanchéité à l'eau et à l'air ne se limitent pas seulement à l'acte constructif et à la mise en œuvre ordinaire. Sachez que pour des travaux neufs et même de réhabilitation, les étapes susnommées sont conditionnées par le respect de la réglementation thermique RT 2012 ainsi que par les différents labels auxquels on aspire (label BBC).

Précision : la phase « gros œuvre » telle que décrite pour la mise hors d'eau et hors d'air d'une maison nécessite l'intervention d'une entreprise de construction qui engage sa responsabilité. La seconde phase qui consiste à réaliser soi-même des travaux de second œuvre (isolation, plomberie) n'est pas à prendre à la légère. Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour vous accompagner afin de parer à tout défaut de réalisation qui mettrait en péril un ou plusieurs éléments de votre structure.

Maison hors d'eau et hors d'air : réussir son enveloppe

Une enveloppe performante est essentielle lors de la réalisation d'une maison : elle concerne toute surface exposée à l'environnement extérieur, qu'il s'agisse des vitrages, des parois ou des fondations et par lesquelles une déperdition thermique est possible.

Éléments de la construction

Déperditions thermiques

Causes

Toitures

De 20 à 30 %

Fuites d'air, isolation inappropriée

Parois et murs extérieurs

De 15 à 25 %

Ponts thermiques, malfaçons

Baies vitrées

De 10 à 15 %

Type de vitre inappropriée, dimensionnement et orientation faussé

Dalles de fondation

De 5 à 10 %

Malfaçons, mauvaise prise en compte de la nature du sol

La chaleur est donc l'énergie contenue dans l'habitat et doit être maintenue le plus longtemps possible à l'intérieur. Ceci passe par un choix judicieux des matériaux de construction et notamment des isolants. De même, une bonne ventilation de tous les locaux permet d'éviter les effets négatifs de l'humidité.

À noter : une étude et une conception intelligentes d'une maison permet de réaliser des économies d'énergie à long terme et d'anticiper des aléas liés à l'environnement. Il faudra donc vous assurer de la bonne orientation de votre maison et de la juste répartition des espaces intérieurs. Un architecte est la personne la plus compétente pour vous conseiller et créer votre maison.

Maison hors d'eau et hors d'air : réussir son isolation

L'isolation de la maison dépend du type de structure choisie. Pour certaines ossatures constituées de bois ou de matériaux composites, il est nécessaire de renforcer l'isolation en panneaux de laine de verre ou en chanvre, par exemple. Dans d'autres cas, les isolants sont en forme de blocs structurels (béton cellulaire, brique d'argile) et composent les parois extérieures d'une maison.

Bon à savoir : certains constructeurs proposent des maisons en kit hors d'eau, hors d'air. Il vous revient de réaliser tout le second œuvre en veillant au respect de la réglementation thermique.

Isolation des parois extérieures

Il existe deux possibilités : une isolation par l'intérieur, plus courante dans l'exercice de construction et l'autre par l'extérieur, couplée à un parement. Les deux solutions sont conformes aux exigences thermiques, même si les problèmes qu'engendrent les ponts thermiques sont mieux pris en charge par la seconde technique. Les déperditions thermiques sont considérées trois fois moins conséquentes lorsque l'isolant est placé à l'extérieur de la paroi.

À noter : une attention particulière sera prise lors de l'exécution des parements extérieurs à éviter et contrer les remontées capillaires.

Isolation des toitures

La toiture représente l'élément de la construction qui génère le plus de déperditions thermiques (jusqu'à 30 %). Un soin particulier doit donc être pris lors de sa mise en œuvre mais aussi à la pose des isolants. Les constructeurs proposent plusieurs procédés efficaces et conformes à la réglementation thermique. Les plus courants consistent en l'application des parements sous les fourrures entre fermes, ou à l'injection d'une solution isolante sur le dernier plancher accessible sous la toiture.

Isolation des sols

Le sol doit également être isolé avant la pose d'une dalle ou d'un plancher. Ceci consiste en la mise en œuvre d'un hérisson (lit de pierre) pour le cas d'une rénovation, ou d'un isolant du type polystyrène lorsque la dalle est posée sur un terre-plein.  

Isolation des surfaces vitrées

La performance énergétique d'une paroi vitrée dépend de la qualité du matériau, mais aussi du type de vitrage sélectionné (simple, double ou triple vitrage). Un paramètre auquel s'ajoutera la répartition des surfaces suivant les quatre points cardinaux :

  • Sud : de 40 à 50 % de surfaces vitrées ;
  • Est/Ouest : de 15 à 20 % ;
  • Nord : jusqu'à 10 %.

Bon à savoir : nous vous recommandons d'opter pour un double vitrage ou triple vitrage à faible émissivité comportant ou non un gaz rare (Argon).

Maison hors d'eau et hors d'air : les exigences de la RT 2012

La RT 2012 s'applique à toutes constructions neuves ou réhabilitées. Lors de vos travaux, il est nécessaire de connaître les barèmes à appliquer :

  • étanchéité à l'air < 0,6 m³/h.m² ;
  • réduction de consommation moins 60 % ;
  • consommation d'énergie 50 kWhep/m². an ;
  • résistance thermique (en m².K/W) : murs : 3,2 à 5,5 - Toiture : 6,5 à 10 - Sol : 3,4 à 5.

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