Une construction se caractérise par l’assemblage d’éléments de maçonnerie dont la liaison est assurée au moyen de mortier. Le mortier s'obtient grâce à un mélange d’eau, de sable et d’un liant (ciment et chaux) pour sceller les éléments, les lier entre eux, ou comme enduit. En fonction de l’objectif visé, le type de mortier est différent.
Mortier : les différents types de mortiers
Il existe 5 types de mortiers.
Les mortiers de chaux, obtenus au moyen d’un mélange de sable et de chaux, sont flexibles, onctueux et perméables à la vapeur d’eau. Ils assurent la respiration des matériaux de construction naturels tels que la brique, la pierre ou la terre.
Les mortiers de ciment offrent une grande résistance et durcissent rapidement.
Enfin, les mortiers bâtards sont obtenus à l’aide d’un mélange de sable, de chaux et de ciment. Ils sont le parfait équilibre entre le mortier de ciment et le mortier de chaux. Le dosage de la chaux et du ciment est fonction du résultat souhaité : si l’on veut un mortier souple, on ajoute davantage de chaux, alors que si veut renforcer la résistance mécanique, on chargera le mortier en ciment.
Les mortiers gras sont plus denses et contiennent plus de liant, ce qui les rend quasiment imperméables.
Les mortiers maigres sont plus chargés en sable qu’en ciment et sont légèrement perméables, mais ils sont moins résistants.
À savoir : 1m³ de sable +1/3 liant = 1 m³ de mortier ; 1m³ de sable + liant < 1 m³ de mortier.
Mortier : sa composition
Le mortier se compose de granulats, de liants, d'eau et d'adjuvants.
Les granulats sont des sables issus de rivières (sable rond) ou de carrières (sable angulaire). Le sable se compose de grains durs et arrondis ayant des calibres différents. Dans le cadre de la réalisation d’un mortier, le sable choisi est un mélange de divers sables. Le mélange obtenu doit être propre et ne doit contenir ni éléments végétaux ni autres particules nocives. Certains granulats sont dits « légers » : billes d’argile ou de polystyrène.
Les liants sont constitués de ciments normalisés (ciment de Portland, ciment au laitier, ciment de haut-fourneau), de ciments spéciaux (ciment blanc, ciments à maçonner, etc.), de chaux hydraulique naturelle et de chaux éteinte, de plâtre.
L'eau utilisée doit être propre, sans détritus ni huile. Elle a pour rôle d’assurer l’hydratation du ciment et de le rendre plus malléable.
Les adjuvants sont des produits chimiques ajoutés au mortier en faible quantité, afin de modifier ses propriétés. Ces additifs ont différentes fonctions : diminuer la teneur en eau afin d’augmenter son ouvrabilité, accélérer la prise afin de diminuer le temps de prise du mortier notamment en cas de gel, faire office de retardateurs de prise en cas de températures élevées et/ou d'entraîneurs d’air afin d’augmenter la résistance de l’ouvrage face au gel, d'hydrofuges qui améliorent l’imperméabilité du mortier, de colorants pour réaliser des travaux décoratifs.
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Mortier : son utilisation
Le mortier a pour rôle de solidariser les éléments entre eux, d'assurer la stabilité de l’ouvrage, de combler les interstices entre les blocs de construction.
Le mortier de ciment peut être utilisé pour la réalisation de maçonnerie de blocs de béton, d’enduits traditionnels intérieurs ou extérieurs, de chape, de joints de maçonnerie.
Bon à savoir : le mortier de chaux blanche ou grise est préconisé pour la réalisation de joints et d’enduits sur les ouvrages anciens en pierre. Le mortier bâtard peut être utilisé pour la maçonnerie de brique, la maçonnerie de rénovation ou les enduits.
Mortier : les prix
Pour un sac de 35 kg de mortier courant, il faut compter 4 €.
Pour les mortiers spéciaux, il faut compter jusqu'à 15 € pour un sac de 35 kg.