
Le ragréage décoratif est une fine couche de béton lissé destiné à recouvrir un sol abîmé, vieillot, ou à unifier un sol constitué de plusieurs revêtements. Il présente une bonne résistance à l’usure. Il est propre et solide, et il apporte une nouvelle planéité en cas de besoin. Il en existe pour les pièces humides, les cabines de douche et les salles de bain. Le ragréage décoratif s'intègre parfaitement à toutes les pièces de la maison, y compris le garage. Très tendance, il peut donner, selon la finition choisie, un nouveau look à votre intérieur.
Ragréage décoratif : pourquoi le choisir pour votre sol
Caractéristiques du ragréage décoratif
Le ragréage décoratif est une bonne alternative face au coût et au faible nombre des professionnels réalisant des sols en béton ciré, dont il imite l'aspect.
Principalement utilisé en intérieur, ce n'est pas à l'origine un produit de finition. C'est une couche très fine de ciment, généralement fibré pour une plus grand résistance au sol.
Vous pouvez le réaliser vous-même facilement moyennant un respect assez minutieux des différentes phases d’application, d’autant que selon le fabricant quelques différences peuvent intervenir. Il faut tenir compte dès le départ des différents temps de séchage entre les couches et s’armer de patience.
Bon à savoir : un projet, selon son envergure, peut durer plusieurs semaines.
Critères de choix du ragréage décoratif
Préférez un ragréage autolissant, pour une mise en application plus facile.
Certains sont déjà colorés. Ils sont conseillés pour une meilleure tenue de la couleur dans le temps.
Bon à savoir : une gamme de couleurs existe en fonction des différents fabricant ; à vous de choisir en fonction de votre projet.
Le ragréage est aussi utilisé avec un aspect béton brut, en gris. Il existe aussi des ragréage blancs à teinter soi-même. Dans ce cas n’hésitez pas à faire plusieurs tests pour obtenir la couleur recherchée, en allant jusqu’au séchage complet, les couleurs pouvant changer.
Ragréage décoratif : les finitions
La tendance est aux tons « urbains », pour une décoration très contemporaine. Un béton gris sablé donnera un aspect brut à votre intérieur et apportera un esprit industriel en total look sol et mur.
Le gris s'intègrera parfaitement à tout type de styles, vintage, contemporain, ancien. Son côté neutre laisse ressortir les lignes du mobilier et accessoires déco (tapis, etc.). Un sol gris fait ressortir la couleur d'un mur en restant neutre et élégant.
De même l'option sol noir fera ressortir votre mobilier blanc, tandis qu'un sol blanc rendra la pièce plus lumineuse.
Astuce : on peut rajouter quelques motifs au pochoir pour délimiter quelques zones spécifique dans votre intérieur. Par exemple pour marquer l'emplacement d'une table, à la façon d'un tapis en trompe-l'œil. Vous pouvez aussi jouer avec les couleurs, mais attention à la mise en œuvre si sur un même sol on utilise plusieurs couleurs. Un sol rouge dynamisera une pièce sombre.
Vous pouvez assortir votre couleur de ragréage à un revêtement existant conservé pour sa qualité décorative ou son cachet ancien (carrelage ancien) ou avec un sol créé (revêtement de douche).
La finition cirée apportera un aspect doux et satiné pour une ambiance naturelle. Un verni brillant donnera un effet miroir très contemporain.
Ragréage décoratif : le support et la pose
Préparation du support
Quel que soit votre choix de ragréage, votre support ne doit pas présenter de défauts excessifs. Si c'est le cas, il faudra nettoyer et gratter le support pour enlever les imperfections. Il doit aussi avoir une bonne planéité générale.
Si des cloisons ont été abattues pour ouvrir l’espace intérieur d’une habitation, le ragréage unifiera le sol, pour n’en former qu’un seul et augmentera visuellement l’espace.
Pose du ragréage étape par étape
Protéger les murs
Coller des bandes, généralement en mousse, sur la périphérie des murs. Elles servent à la fois de protection et de joints de dilatation. Ces bandes doivent être en continue pour éviter les fissures, y compris dans les angles.
Délimiter des zones d’intervention
Si la surface à traiter est importante, il faut prévoir des joints de fractionnement qui découperont le sol en zone de 10 à 15 m² maximum. C’est un point important si on ne veut pas voir le ragréage déjà sec avant d’avoir terminé. Travailler sur de petits espaces facilite aussi sa mise en œuvre.
Le découpage doit se faire de la façon la plus logique et la plus harmonieuse possible.
Ces joints de fractionnement peuvent être des profilés en aluminium, qui seront collés sur le sol, ou des carreaux, pour donner un effet décoratif supplémentaire.
Attention : dans tout les cas, ces joints devront être de l’épaisseur du ragréage souhaité.
Donner de l’accroche au sol
Une barbotine* est appliquée sur la surface à recouvrir, quel que soit le type de sol. S’il s’agit de carrelage, une primaire d’adhérence** est recommandée en plus.
*Une barbotine est un mélange de ciment et de sable de consistance crémeuse destinée à l'accroche du ragréage sur un sol existant. C'est un produit disponible en magasin de bricolage.
**Une primaire d'adhérence s'applique avant les travaux de ragréage sur support peu poreux. Elle améliore l'adhérence, régularise la porosité de la surface et évite les défauts de bullage. Vendue prête à l'emploi, elle est préconisée sur les anciens carrelages peu adhérents, les anciennes peintures de sol, les dalles PVC rigides, les parquets collés, les panneaux de bois, les traces de résidu de colle, les chapes de ciment à faible porosité, les chape fluides de ciment, les chapes sèches en plaques de plâtre cartonnées.
Préparer la matière
Le séchage étant assez rapide, il est indispensable d’avoir effectué toutes les opérations antérieures avant de commencer à mélanger la pâte. Travailler à deux peut être utile pour l’ensemble de la préparation.
Mélanger la pâte avec un malaxeur électrique, en respectant les proportions eau/poudre préconisées. Elle sera sans grumeaux et bien homogène pour éviter les futurs défauts.
Remarque : les ragréages teintés dans la masse proposent une stabilité de la couleur plus importante.
Faire le mise en place
Conseil : l’utilisation de chaussures spéciales cloutées facilitera l’opération pour passer à la suite du travail avant séchage.
Étendre en bandes la pâte, qui doit avoir la consistance d’une pâte à crêpes un peu épaisse, pour que l’action autolissante fonctionne.
Aider à l’étalement avec une large spatule métallique.
L’épaisseur de la couche sera de 4 à 6 mm selon le ragréage choisi.
Pour terminer, passer un rouleau débulleur et un éventuel dernier coup de spatule lissante. Le rouleau débulleur améliore la capacité autolissante des ragréages fraîchement appliqués et assure ainsi une finition plus lisse. Il se trouve dans tout magasin de bricolage.
Séchage : attendre 96 heures au minimum.
Faire les finitions
Après complet séchage, un ponçage est possible pour éliminer tous défauts et petites aspérités.
La couche de finition dépend de l’effet et du type de passage futur.
On peut opter pour un vernis, mat, brillant selon l’effet recherché. Il aura aussi un objectif de bouche-pores. Les propriétés de résistance des vernis peuvent changer selon l’importance du passage, plus ou moins intense.
Bon à savoir : si le ragréage n’était pas teinté dans la masse, il y a toujours la possibilité d’appliquer une résine spéciale sol. Attention sur le long terme, même si elles sont résistantes, les résines spéciales sol seront toujours plus sensibles à l’usure qu’un ragréage déjà teinté.
Enfin on peut terminer par une ou deux couches de cire pour assurer un fini impeccable.
Ne soyez pas pressé de replacer vos meubles, il est bon d’attendre plusieurs semaines pour un séchage de fond.
Ragréer un sol carrelé Consulter la fiche pratique
Ragréage décoratif : les prix
Le produit est vendu dans toutes les grandes enseignes de bricolage, généralement sous forme de sacs de 25 kg, pour à coût allant de 15 à 30 € le sac.
Un sac de 25 kg peut couvrir 3,5 m² pour un ragréage de 4 mm d’épaisseur.
Il existe des kits tout prêts fournissant même un minimum d’outillage.