
Le DTU 25.41 (Document Technique Unifié) fait référence à la mise en œuvre des éléments d'aménagement intérieur réalisés en plaques de plâtre, comme :
- la réalisation des cloisons de distribution (cloisonnement des pièces) ;
- la réalisation des contre-cloisons, appelées communément cloison de doublage ;
- la réalisation des plafonds droits ou rampants ;
- les gaines techniques renfermant les réseaux comme les chutes d'évacuation eaux usées ou les alimentations des sanitaires ;
- les habillages ou coffre habillant une poutre, un poteau béton ou une retombée.
Origine et objets du DTU 25.41
Le DTU 25.41 en vigueur date de février 2008. Il est homologué norme française NF P 1-1 pour ses clauses techniques. Il a subi des modifications notamment de façon importante en décembre 2012.
Des référentiels pour le DTU 25.41
Souvent présentés sous forme de tableau, ils donnent des prescriptions techniques et des valeurs minimales ou maximales pour les différents cas de mise en œuvre. Ces tableaux de dimensionnement sont donnés pour assurer la stabilité, la résistance aux chocs et au vent des ouvrages en plaques de plâtre.
Un tableau indiquant les hauteurs maximales des cloisons
On trouve notamment un tableau donnant les hauteurs maximales admissibles pour les cloisons, en fonction :
- des montants métalliques utilisés : épaisseurs et largeurs différentes (un montant M48/35 a une largeur de 48 mm et une épaisseur de 35 mm) ;
- du type de plaques de plâtre mises en place (BA13, 15 ou 18 - plaques de plâtre à bords amincis) ;
- de l'entraxe (c'est-à-dire la distance) entre les montants : 60 ou 40 cm ;
- de la disposition employée : doublement ou non des montants, cloison composée d'une ou deux plaques.
Exemple : pour des montants classiques trouvés communément dans le commerce, M48/35 disposés tous les 60 cm, la hauteur admissible pour le DTU est de 2,45 m et en application sur le terrain de 2,50 m (pour des cloisons en BA13 de 72 mm d'épaisseur). En augmentant les dimensions des montants, en diminuant l'entraxe à 40 cm et en doublant les montants, on peut augmenter la hauteur admissible. Ainsi, les montants M48/35 doublés et disposés tous les 40 cm permettent de monter des cloisons de 72 mm (cloisons de distribution classique) à une hauteur maximale de 3,40 m.
Autres types de tableaux proposés
Le même type de tableau est proposé pour des ossatures bois. Ces montants bois ont des dimensions minimales : 45 mm de largeur d'appui et 47 mm d'épaisseur.
D'autres précisions chiffrées sont évoquées comme :
- les tolérances de planéité et d'aplomb des cloisons : planéité générale de 5 mm sous une règle de 2 m et planéité locale de 1 mm sous un double décimètre, faux aplomb < à 5 mm sur une hauteur d'étage ;
- les tolérances de planéité et d'horizontalité des plafonds : planéité générale de 5 mm sous une règle de 2 m et planéité locale de 1 mm sous un double décimètre, horizontalité de 3 mm par mètre sans dépasser 2 cm ;
- les épaisseurs maximales des isolants de doublage sont depuis 2012 de 140 mm pour les polystyrènes expansés standard et élastifiés, 120 mm pour le polyuréthane, le polystyrène extrudé et les laines minérales.
On trouve également un tableau de valeur d'entraxe pour les fourrures et suspentes des plafonds (ce sont les ossatures des plafonds) qui tiennent compte du poids de l'isolant en charge.
Produits concernés par le DTU 25.41
Le DTU 25.41 concerne les produits, trouvés chez les marchands de matériaux, tels que :
- les plaques de plâtre appelées communément plaque B.A. (13, 15 ou 18 correspondants à leur épaisseur) ;
- les profilés, les ossatures métalliques, les vis et accessoires servant à la structure des cloisons, plafonds et autres habillages, et donc à la pose et au maintien des plaques de plâtre ;
- les enduits et bandes papier servant de finition aux plaques de plâtre pour combler les joints, trous de vis et autres irrégularités pour ensuite mettre un revêtement de finition (comme de la peinture ou une toile de verre) ;
- les isolants associés aux plaques de plâtre pour un confort thermique ou acoustique.
Dispositions du DTU 25.41 pour des points spécifiques
Le DTU 25.41 qualifie des prescriptions pour différents cas de figure ou moments de mise en œuvre :
- Pour les locaux humides, le parement extérieur des cloisons doit être hydrofugé.
- En cas de carrelage collé sur une cloison à un parement, les entraxes entre montants doivent être de 40 cm.
- En milieu humide, les pieds de cloisons doivent être traités avec un film polyéthylène sur sol brut, et des joints souples en sol brut et en sol fini.
- Les étapes à suivre pour le traitement des joints entre les plaques de plâtre.
- Les précautions à prendre pour les liaisons des plaques de plâtre avec les éléments béton et pour prévenir les déformations du gros œuvre.
- Le traitement des points singuliers comme les raccords plafonds/doublage, plafonds/cloisons.
- Les précisions à respecter pour l'assemblage des montants, le renfort au niveau des trémies (trou en plancher), les raccordements autour des portes.
- Réalisation de joints de fractionnement pour les plafonds lorsqu'ils font une surface ≥ à 300 m², quand leur ossature est composée de plusieurs éléments et quand les sens de pose diffèrent.
- L'application d'un revêtement de finition ne peut être envisagée qu'après 7 jours de séchage minimum des joints.
- Les dispositions de traitement de la perméabilité à l'air pour empêcher les échanges entre lames d'air et locaux chauffés.
Précautions d'utilisation
Comme tout DTU, le DTU 25.41 est avant tout un cahier des clauses techniques applicable contractuellement : c'est-à-dire qu'il sert de socle, de base, pour qu'un maître d'ouvrage (porteur du projet de travaux) puisse contracter avec une entreprise. Le DTU 25.41 est donc à compléter en fonction des particularités du projet.
Toute application d'un DTU nécessite une réflexion et des éventuelles adaptations, notamment lors de travaux dans des bâtiments existants réalisés avec d'anciennes techniques.
Le DTU 25.41 se réfère à des produits ou des procédés capables de répondre techniquement aux normes, grâce à leur expérience reconnue par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Ceci est conforme au principe général des DTU « On doit bâtir dans les règles de l'art ». Le constructeur, entrepreneur ou artisan, se doit de les connaître et de les appliquer : c'est une référence en cas de contentieux.
Les DTU codifient les pratiques considérées comme traditionnelles. Le CSTB vient compléter avec des avis techniques et l'édition de DTA, documents techniques d'application, pour tous les produits qui se conforment aux DTU.
Bon à savoir : les règles du DTU ne sont pas à confondre avec les règles de performances ; celles-ci sont imposées à chaque construction en fonction de son usage et sa destination.
Comment en savoir plus ?
Cet article ne peut pas être exhaustif. Il existe différentes sources qui vous permettront de compléter l'information donnée ici :
- Un résumé intéressant, sous forme de guide, est proposé sur le site internet de la Fédération Française du Bâtiment (FFB).
- Le DTU 25.41 est disponible auprès de l'AFNOR ou du CSTB ou accessible en ligne par un portail REEF ou BATIPEDIA du CSTB auquel il faut s'abonner.
- Des fiches et des guides pratiques sont établis par le groupe Saint-Gobain, disponibles sur le site isover.fr.