On parle d'ossature lorsqu'on indique les éléments du bâtiment qui sont utilisés pour la reprise des charges qui résultent du poids des murs (intérieurs et de façade), du mobilier de maison et autres aménagements spécifiques tels que les machines industrielles.
Ossature : sa composition
Il s'agit, selon le mode constructif, du squelette rigide et porteur qui se décompose en :
- Infrastructure : C'est la partie de l'ossature qui est enfouie dans le sol. On parle alors de fondations dont le rôle est d'assurer une stabilité à l'ensemble du bâtiment. La construction et le type de fondation dépend de la nature du sol, du modèle et du poids de la maison.
- Superstructure : On indique par cette terminologie la partie émergée au-dessus du sol. Elle est composée du corps de bâtiment (les façades et ses composants) et de la charpente (optionnelle selon la volonté du maître d'œuvre et d'ouvrage, des règles de l'urbanisme et du patrimoine).
L'étude des sols est la phase incontournable qu'il faut observer avant toute construction, et avant démarrer les travaux. Elle doit être exigée avant l'achat potentiel d'une parcelle, car elle conditionne le type de fondations, de maison et surtout votre budget global pour la construction.
Si vous avez dérogé à cette règle, vous serez surpris des frais additionnels induits par la stabilisation de votre terrain, surtout s'il est de nature marécageuse, argileuse ou qu'il contienne des cavités telles que des catiches (anciens sites d'exploitation de la craie, résultant de l'exploitation d'anciens sites de craie, formant des cavités souterraines).
À noter : Le type de l'ossature dépend donc de la nature et de la topographie du terrain.
Les fondations de l'ossature
Ainsi que son nom l'indique, une fondation doit présenter une structure solide qui prend appui dans le sol dur (la couche de la terre qui est compacte et rigide).
Dans certains cas, il est situé entre 50 cm et 1 m de la surface, dans d'autres à plus de 15 m. Nous notons quelques exemples de fondations :
Le radier
Souvent utilisé dans le but de stabiliser une grande surface de terrain, son épaisseur de 50 cm à l'aspect d'une dalle, permet de répartir les charges de façon homogène. Ce procédé permet de créer un sol artificiel.
À noter : Cette technique est coûteuse ; heureusement, il existe d'autres alternatives.
La semelle
Il existe deux types de semelles, isolée et filante. Ces deux procédés soit en plots ou en pilotis permettent de surélever complètement ou partiellement une maison de son sol. On obtient donc un vide sanitaire ou une partie ouverte sur un jardin (cas du pilotis).
Les pieux
Ils sont souvent associés soit à des semelles filantes ou à des radiers lorsque le terrain est instable sur une très grande profondeur. Le pieu est réalisé à l'aide de foreuses dont le rôle est de faire des trous dans le sol jusqu'à atteindre le bon sol (la couche solide). On procède ensuite au coulage de béton ou à l'introduction de bois massifs. Le choix du matériau dépend du type de maison.
Ossature : le logis, son corps principal
Nous désignons ici la partie du bâtiment composée des éléments porteurs, tels que les poutres, les murs et les poteaux, mais aussi des éléments secondaires servants à la séparation des espaces ; murs d'intérieurs, escaliers et isolants.
Le choix de la technique constructive est aussi diverse que complexe et est souvent imposée par la nature des fondations. Il existe plusieurs types et nous retiendrons trois exemples :
La brique alvéolaire
D'une épaisseur de 50 cm, elle est souvent associée à un isolant du type laine de bois.
Le mur en béton armé (dit porteur)
Ce procédé est répandu dans les constructions préfabriquées, notamment avec l'usage de murs en béton armé. Sur un chantier, les ouvriers procèdent à l'assemblage des murs et au montage des logements.
L'ossature bois
La construction en ossature bois n'est plus à démontrer et de nombreux architectes ont recours à son utilisation soit complète ou partielle dans leurs réalisations.
L'ossature métallique
Ce type d'ossature est semblable à la technique de construction en bois. L'ossature métallique repose sur différentes fondations (radier, pieux, semelles) avec un choix multiple de profilés (formes de l'acier selon la destination, soit en poutres IPN, soit en sandwich).
Ce procédé est simple à mettre en œuvre par les professionnels et offre des possibilités d'aménagement intéressantes (grandes portées, isolation et bardage).
À noter : Il existe également des ossatures en terre cuite et en pierre.
La charpente de l'ossature
Dans le cas où elle s'impose ou si elle est choisie, l'ossature d'une charpente peut être réalisée soit en bois ou en métal. La plus utilisée dans le cas de maisons individuelles est la structure bois.
Dans ce cas, un module triangulaire et répétitif est constitué. La charpente est la partie la plus sensible du bâtiment. Sa réalisation ne doit pas être fortuite et aléatoire.
À noter : Il est fortement recommandé de solliciter un professionnel qui engage sa responsabilité pour toute réalisation portant sur la partie gros œuvre de votre construction. En effet, toute malfaçon ou approximation pourrait provoquer l'effondrement de la structure et créer des dommages importants.