Quand on lance un appel d'offres pour construire une maison, on se retrouve vite submergé par des devis d'artisan. Si le prix est important, le sérieux et la qualité de l'artisan feront la différence.
Voici les points à vérifier pour trouver un artisan sérieux.
1. Vérifiez sa souscription à l'assurance professionnelle
Toute entreprise, tout micro-entrepreneur (anciennement autoentrepreneur) ou artisan du bâtiment a l'obligation de souscrire une assurance responsabilité professionnelle :
- Cette garantie permet aux clients de percevoir une indemnisation en cas de malfaçons, et ce jusqu'à 10 ans après la remise des clés.
- Elle concerne les dommages de type effondrement, vice de construction, qui empêchent l'habitation ou le bon usage des lieux.
- Vous pouvez demander une preuve d'assurance aux artisans :
- soit avant le commencement des travaux, pour être sûr que tout est en règle ;
- soit avant le paiement, en posant comme condition de paiement, la remise de l'attestation ;
- soit après le paiement, en envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception, en précisant à votre artisan les risques encourus en cas de non-assurance.
Bon à savoir : les artisans qui ne vous remettent pas de preuves d'assurance ne sont sans doute pas des professionnels enregistrés.
2. Vérifiez sa formation
Formations qualitatives
En plus d'une formation de base, l'artisan a la possibilité d'augmenter son savoir en réalisant des formations et en obtenant des qualifications de la part d'organismes spécialisés tels que :
- QUalibaT : entreprise spécialisée dans la qualification et certification des entreprises de construction.
- QUaliFELEC : organisme français de qualification des entreprises du génie électrique et énergétique.
- QUalibOIS : marque qui garantit une qualité des travaux d'ébénisterie.
Demandez aux artisans la copie de certifications délivrées par ces organismes, afin qu'ils mettent en valeur leurs compétences et se démarquent de la concurrence. Vous pourrez déjà y voir plus clair.
Bon à savoir : depuis le 1er juin 2017 (décret n° 2017-767 du 4 mai 2017), certains artisans, tels que ceux du bâtiment, doivent être titulaires d'une qualification professionnelle par métier et non plus par groupe d'activités. Ils doivent donc avoir un CAP, BEP ou un diplôme équivalent dans le métier ou dans la partie d'activité qu'ils souhaitent exercer.
Article
Formations suivies auprès des marques
Certains grands fabricants de matériel de construction proposent des formations aux artisans, spécifiques à leurs produits :
- Bien qu'on ne puisse parler de certification, il est clair qu'un artisan suivant les stages de formation des fabricants montre son intention de se tenir à jour.
- Un électricien professionnel certifié par Hager ou Legrand maîtrisera parfaitement l’installation de produits électriques de ces marques.
3. Vérifiez le numéro SIREN de l'artisan
Il est tout de même rare d'obtenir des devis de personnes non enregistrées, mais cela peut arriver. Pour éviter que cela vous arrive :
- Demandez à tous les artisans auxquels vous avez fait appel qu'ils fassent figurer leur numéro SIREN sur leur devis.
- Rendez-vous sur le site de l'INSEE pour contrôler à qui appartient ce numéro de SIREN.
4. Privilégiez le bouche-à-oreille
Qu'y a-t-il de mieux que le bouche-à-oreille pour choisir un bon artisan ?
- Les prestataires les plus sérieux vivent uniquement des recommandations envoyées par des clients satisfaits.
- Demandez autour de vous qui est content de son prestataire concernant des travaux identiques aux vôtres et prenez contact avec lui.
- Vous pouvez jeter un œil aux photos des réalisations de votre artisan s'il en a, pour évaluer son savoir-faire.
- Vous pouvez également demander à l'artisan une liste de ses anciens clients pour les contacter et demander confirmation de son sérieux. Il est courant d'avoir recours à cette pratique, à l'inverse s'il refuse de vous transmettre des recommandations clients, méfiez-vous.
À noter : il y a tout de même de fortes chances pour que l'artisan vous remette uniquement une liste des clients satisfaits, mais s'il y en a, c'est déjà un bon point.